la fin des traitements
Pendant la chimio, si le physique en a pris un coup, je ne vous parle pas du moral. J’exècre les gens qui vous disent (ne me dites pas que vous n’en avez pas rencontrés) : « le moral c’est 50% de la guérison ! », cela veut-il dire que sans moral on n’a peu de chance de guérir? Et du coup on culpabilise : je ne vais pas bien je ne m’en sortirais pas.
Je n’ai jamais eu le moral, JAMAIS.J’ai toujours été désespérée par ce qui m’arrivait, en colère parfois, malheureuse tout le temps.
Je ne me suis pas battue non plus. Battue contre quoi? des cellules microscopiques et invisibles? Je suis allée comme un bon petit soldat (expression de mon père que je déteste ) à toutes les opérations, toutes les chimios mais pas la fleur au fusil :-(. Non je ne me suis pas battue, je n’ai juste pas eu d’autre choix que de me soigner pour vivre.
Mon gentil cancerologue, me voyant déperir à vue d’oeil, me propose (il n’impose jamais il propose, même la chimio!!) de suivre une psychothérapie à l’hôpital. j’ai déjà entamé (et pas fini) une analyse, alors je ne suis pas contre.
Et je rencontre Claire, une femme plus jeune que moi, extrêmement calme, apaisante.Nous nous verrons pendant deux ans et elle a été d’une aide necessaire et absolue. Pendant les 6 premiers mois, fatiguée par les traitements, nous avions même des consultations téléphoniques . Je n’ai donc jamais loupé une séance. J’ai pu déverser auprès d’elle ma colère, ma peine, mes peurs, lui parler de tout, de moi, de mon mari, de mes enfants, de mes amis, des soignants, de la maladie, de la vie et de ce que je redoutais le plus : la mort.
C’est avec elle, que j’ai trouvé la réponse à « pourquoi moi »?…..Et la réponse c’est …….pourquoi pas, pourquoi pas moi ! Comme la bombe qui aneantit un immeuble plutot qu’un autre, c’est comme ça, on n’y peut rien.Pourquoi serait on épargné plus qu’un autre? Contre toute attente, cette réponse m’ a apaisée parce qu’elle niait l’eventualité que j’ai pu être responsable de ce qui m’arrivait.Et ma colère est retombée pour faire place à une peine incommensurable.
Au bout de quelques mois, elle a considéré que mon angoisse était trop forte et m’a indiqué les coordonnées d’un mèdecin generaliste afin qu’il me prescrive des antidepresseurs. Ah divin prozac sensé faire voir la vie en rose. Mais peut on faire voir le rose à quelqu’un qui survit dans le noir? Je n’ai pas été sensible au prozac mais je l’ai pris consciencieusement en me disant que sans, ça aurait peut être été pire encore.
Les traitement étaient finis mais je n’arrivais pas à me sentir soulagée. Rémission quel mot!
Définition du Petit Larousse : « atténuation ou disparition TEMPORAIRE des symptômes d’une maladie ; guérison dont on n’est ABSOLUMENT PAS CERTAIN ».
Oui vous avez bien lu. Comment peut on être certaine alors que les médecins ne le sont pas????
Temporaire? Allez reprenons le dictionnaire : « qui ne dure que peu de temps, momentané, provisoire »
Que dire de plus. Voilà les traitements sont finis, mais c’est temporaire et on n’ est pas certain.
Pourtant, d’après les gens qui m’entourent (et Jean Claude le premier) je dois y croire… tourner la page, c’est TER-MI-NE, on peut souffler enfin. Mais je n’y crois pas, l’angoisse est là me ronge, chaque jour, un peu plus. Je ne vis plus.
J’ai l’impression qu’on ne me comprend pas, d’être seule face à cette peur viscérale de récidiver et de mourir. Et cette angoisse ne me lachera pas pendant des mois. Mais revenons un peu en arrière.
Je ne vous ai pas parlé de ma kiné. Les femmes opérées le savent, après une mastectomie et un curage ganglionnaire on a besoin de massages: d’une part pour que la cicatrice reste souple en vue d’une future reconstruction et d’autre part pour éviter le fameux lymphoedème ou gros bras.
Pendant ces 6 mois de chimio j’ai donc été à mes seances ou plutôt je me suis trainée à ces seances qui physiquement me faisaient beaucoup de bien. Je dis physiquement parce que moralement j’ai souffert le martyr. Ce n’est pas de sa faute, mais ma kiné est une femme de mon age, plutot jolie, les cheveux très longs (!!), obsédée par son poids (moi j’ai pris 10 kg grace à la cortisone !) et la maladie (qu’elle cotoie pourtant de près) et très bavarde . J’ai donc subie ses papotages toujours centrés autour de gens malades (certains bien plus que moi), de recidives, de décès parfois….. Je n’avais pas envie, mais alors pas du tout envie d’entendre ces histoires qui se terminaient souvent mal… Mais aurais-je pu supporter d’avantage un babillage superficiel sur les derniers vêtements à la mode?
Durant notre parcours, on est amené à croiser le chemin de personnes pas forcement très fines (ça m’arrive encore maintenant!) et on apprend à ne plus ecouter, ne plus entendre. Je ferme les yeux et tel un enfant autiste qui met la main sur ses oreilles, je m’isole du monde extérieur. Là aussi, j’y suis allée pendant 2 ans et pendant ces deux années, j’ai fermé les yeux!
Mais revenons à novembre 2001 et le rendez vous avec le chirurgien pour ma reconstruction.Dieu que je l’ai attendue!
1ere deception il m’explique qu’elle aura lieu en deux temps à trois mois d’intervalle. 1ere etape le sein lui meme et son jumeau (pour symetrisation) 2ème étape l’aréole .
Et à nouveau déception non, on ne peut pas demander la taille que l’on veut 😦
Il faut vous avouer que je fais un petit 85B, avec des seins un peu dégonflés par mes deux grossesses. Je pensais naïvement pouvoir profiter de tout ça pour faire une augmentation mammaire ni vue ni connue! Un petit 85c, voir mieux m’aurait convenu. Oui mais voilà, mon chirurgien est consciencieux et me dit que compte tenu de ma taille (1m58), ce que je demande serait disproportionné. Il ajoute que le physique de Barbie n’existe pas dans la réalité autrement dit , dans la vraie vie on ne peut pas faire un36 et avoir la poitrine de Pamela Anderson! Contre toute attente mon mari est ravi, il ne s’imaginait pas avec Pamela :-).
Retour à la clinique mais cette fois pour une opération qui me rejouit le coeur. Je retrouve ma gentille infirmière ravie de me revoir dans de meilleures circonstances.
Que vous dire, l’opération a été douloureuse, très douloureuse. Pourtant je n’ai eu, compte tenu de ma petite poitrine, qu’une opération bénigne puisqu’avec prothèse en silicone.
Mais je suis tombée sur une infirmière de nuit d’une bêtise sans nom.
Vous savez qu’en France on ne donne pas de morphine en première intention (pour ce genre d’opération). Alors gentimment elle m’a administré du diantalvic en intraveineuse plutot que de me faire une piqure de morphine. Mais, mon système veineux, grace à l’impasse sur le cathéter, est devenu quasiment inexistant à cause de la chimio, et aucun produit ne passe. J’ai eu beau lui réclamer de la morphine toute la nuit elle a refusé malgré mes insultes. Je vous fais grâce des détails de mes souffrances.
Le lendemain matin, j’attends avec impatience ma petite infirmière et le changement de pansement, je veux voir. Je devine bien sous la chemise, les deux grosses (?) bosses que dessine ma nouvelle poitrine. Oui vous avez bien lu « grosses bosses ». Peut être m’a-t-il entendu? Il a fait une augmentation que j’appellerai significative !!!!
Quelle ne fut pas ma deception à l’arrivée de ma jolie infirmière. Le pansement et l’oedeme m’ont fait miroiter ce 85C tant espéré mais il n’en est rien…. La deception passée, je me contemple. Bien sur, j’ai une cicatrice qui traverse de part en part le sein opéré mais qu’importe je suis redevenue femme .
je sors de la clinique avec un soutien gorge style « coeur croisé », un bandeau en elastoplasme pour maintenir ma nouvelle poitrine le tout pour 15 longs jours. Ensuite interdiction de porter des soutien gorge avec armatures pendant 3 mois, je devrais faire l’impasse sur les petits dessous dont je rêve pendant un temps. Mais je suis aux anges, cette reconstruction est parfaitement réussie. Elle plait à mon entourage mari et amies, je n’ai plus qu’à attendre les finitions prévues pour le mois de mars.
Cela fait 1 an que j’ai arrêté de travailler mais je ne me sens pas encore le courage de recommencer même à mi temps thérapeutique. Je travaille dans un monde très superficiel : les ventes aux enchères, nous vendons du rêve, du luxe, du superflu…. Les gens sont obnubilés par l’argent et les « affaires »qu’ils peuvent réaliser. Vais-je pouvoir affronter ce monde après ce que je viens de vivre?
Mon cancérologue est du même avis, c’est trop tôt, attendons la deuxième phase de la reconstruction, j’ai encore besoin de me reposer.
Mars 2002 l’opération de l’aréole consiste à prélever un petit bout de peau dans l’aine et à le greffer sur le sein, elle se fait en ambulatoire sous anesthésie locale. Tout se passe bien, je marche comme Lucky Luke pendant plusieurs jours sinon rien à signaler. le résultat est plutôt joli.
Voilà, 14 mois ont passé. Mon chirugien m’avait dit, au tout début: » un cancer ? c’est un an dans la vie d’une femme ».
Oui, un an entre parenthèse, un an de non vie, un an de souffrance absolue dont on ressort transformée, meurtrie, épuisée mais vivante.
26/10/2009
je vais encore te dire que tu es formidable mais il n’y a pas d’autres mots pour exprimer ton courage a ecrire ton combat, tu aides les autres qui n’y croient plus et ça c’est génial meme si cela doit remuer encore beaucoup d’emotions dans ta tete. de mon coté j’arrive a en parler avec mes proches mais je ne suis pas du tout prete a ecrire mon histoire sur mon parcours cahotique , j’y suis encore trop dedans,( enieme tentative de reconstruction en projet), alors je me considere toujours comme mes compagnes de la maladie meme si j’ai arreté les traitements depuis 3 ans, mais je garde le moral et sutout l’espoir de me retrouver comme « avant » sans avoir honte de ce corps mutilé que je cache avec des vetements originaux et des sous vetements adaptés que j’achete sur internet en angleterre ( sexys et tres confortables, je pourrais d’ailleurs si tu veux le communiquer donner l’adresse du site), voila Catherine encore merci pour nous toutes de te mettre a nue et de donner du courage aux autres, je vais attendre la suite avec impatience sur ta page, je t’embrasse bien fort. xxx
Bonjour arncam,
Merci d’avoir si magnifiquement écrit ton combat, parco.. et quelques hommes aussi !
Toujours pas reconstruite après presque cinq ans de traitement ton témoignage m’encourage à garder la reconstruction comme objectif.
Sans avoir honte de mon corps… mais triste des kilos en trop et de l’image que j’envoie à ma fille notamment, je prépare mon mental à traverser à nouveau ce parcours..Rdv avec anesthésiste, attente à coté du bloc sur un brancard , dur, froid, avec les infirmières
qui passent qui me reconnaissent..ben oui , je fais partie des murs maintenant …et réveil douloureux en soins intensifs .. Déjà sous morphine je me demande si j’en aurai plus ou s’ils vont considérer que cela « suffit » 😉 .
Mais comme je dois tout d’abord regonfler les finances je vais avant passer par la case » vous avez repris le travail à mi-temps » …
Merci à toi
Amicalement
Piaf
Hello Géraldine et merci merci 🙂
Tu sais j’aurais été incapable de raconter mon histoire plus tôt alors comme je te comprends. Laisse le temps au temps, occupe toi de toi avant tout.
Je suis certaine que cette fois ci ça va marcher : la chirurgie réparatrice fait des miracles et tu vas bientôt pouvoir nous montrer un décolleté à tomber 🙂
pour l’adresse du site, ça m’interesse beaucoup peux tu me l’envoyer???
je t’embrasse très fort
Hello Piaf,
Avant tout merci 🙂
Je ne comprends pas, la reconstruction est prise en charge à 100% en France, mais peut être n’es tu pas française?
Tu décris trop bien l’épreuve que représentent ces opérations successives, sache seulement, qu’en ce qui me concerne, j’étais tellement heureuse que je ne me souviens presque plus de ces mauvais moments….
Si tu en as envie, fonce, ça vaut vraiment le coup.
Reviens nous tenir au courant….
Je t’embrasse et bonne reprise
Catherine
il est vrai que le mot « combat » n’est pas juste … en fait c’est l’obstination à rester en vie qui passe par une totale soumission aux conseils (ou..propostions…) des médecins. Bravo Catherine ! ta force fut-elle due à ton entêtement non raisonné, dicté par le refus d’envisger une autre issue que la vie ? Mais tu es sortie gagnante, gagnante et encore gagnante !
Bravo pour le véritable combat que tu mènes maintenant contre ce cancer pour les autres femmes !
Merci ma belle, les mots « entêtement » et » obstination » non raisonnés (tu fais bien de le préciser ) me ressemblent plus :-)…
Bien vu… je t’embrasse fort
Bonjour Catherine,
Je suis trés touchée par ton message car je m’y retrouve complétement et surtout concernant l’aprés maladie. Tous ces gens qui vous disent que tout va bien maintenant et que la vie reprend ses droits.
Les choses ne sont pas aussi simples que ça !! on croit qu’une fois le traitemrnt terminé la vie va être merveilleuse et bien non car c’est à ce moment là que l’on réalise par ou nous sommes passées !!
Malgré des séances chez la psy je ne vois pas encore les choses comme on voudrait que je le fasse et ma seule peur est la rechute. j’ai repris le travail en mi temps thérapeutique le 1er octobre aprés 18 mois d’enfer !! et là je dois dire que je commence à me sentir à nouveau comme tout le monde le temps d’un aprés midi ! Tu trouveras toujours sur ta route des personnes qui te diront ce qu’il faut faire de ta vie et comment la mener pour avancer ! ces personnes n’ont heureusement pas connu la maladie et tout ce que cela entraine !! donc courage et il faut que tu saches qu’il y a de nombreuses femmes plus ou moins jeunes qui ressentent la même peur et la même tristesse que toi !! tu n’es pas seule !!
A trés bientôt
Cécile
Bonjour Catherine,
Je viens de lire ton parcours;j’ai 50 ans et j’ai eu un cancer du sein
il y a 25 ans! Oui tu as bien lu et bien compté : j’avais 25 ans et…un petit Valentin de 9 mois. Aujourd’hui, tout va bien même si le parcours a été quelque peu chaotique comme beaucoup d’entre nous.
Les traitements, la chirurgie,Les reconstructions(et oui, en 25 ans j’en ai eu plusieurs),les doutes,j’ai connu tout ça,et le « pourquoi moi? »si jeune. Je m’en suis posé des questions,j’en ai entendu des « ça se soigne bien », »il faut avoir le moral », » il faut se battre », comme tu le dis si bien « se battre » contre quoi ? J’en ai rencontré
des « pas fines » et des maladroits!
Et puis…avec le temps..va…tout s’en va.. comme dirait Léo.
J’ai pardonné à tous ces gens,peut-être, n’aurais-je pas fait mieux
dans les mêmes circonstances.
Sans oublier(parce que je ne peux pas oublier et ne dois pas oublier), je suis aujourd’hui apaisée.
Voilà, je t’ai raconté un brin de mon histoire,pour que tu saches qu’il y a une vie après un cancer du sein et surtout qu’on guérit
d’un cancer du sein.
Je te souhaite ainsi qu’à toutes nos soeurs de combat
« tout le bonheur du monde »
Nina
.
Merci Cécile 🙂
aujourd’hui 9 ans après et quelques années de psychothérapie plus tard je vais beaucoup mieux….
Les gens voudraient que l’on oublie vite ces mois de souffrance, qu’on redevienne « comme avant » mais le cancer n’est pas une maladie comme les autres, on n’en guerit pas, ou en tout cas pas tout de suite,et on en sort changée profondément. Quoi que l’on fasse l’ après ne ressemble pas à l’avant, la maladie nous modifie irrémédiablement.
Bon courage pour ta reprise
A très vite
Catherine
Merci Nina 🙂
25 ans wouaouh, j’adore !!!
tu sais, moi aussi j’ai pardonné aux maladroits, je le suis encore parfois moi même et , comme tu le dis, je n’aurais pas fait mieux avant, de cela je suis sure….
Merci pour le petit bout de ton histoire qui me réchauffe le coeur et réjouiras sans aucun doute celles qui luttent aujourd’hui 🙂
je t’embrasse
Catherine
Tu racontes bien mais il manque la dimension temporelle. Parce que toutes ces histoires durent longtemps, si longtemps … Chaque journée est pesante et interminable.
Oui, la maladie change une personne. Mais pourtant les autres continuent à te considérer comme avant. Et là, le décalage se fait.
tu sais Muriel ça fait 9 ans et j’ai l’impression que c’etait hier.J’ai eu l’impression que chaque journée durait dix ans, chaque année durait une vie….
La maladie nous change, nous transforme, en mieux (j’espère). Nous laissons sur le bord de la route pas mal de gens, d’autres montent dans notre train, ceux là comptent, les autres, je veux, j’espère, les oublier pour de bon comme j’ai oublié ma vie d’avant… Aujourd’hui je suis moi, complètement et je sais une chose, j’aime la vie et ce qu’elle me donne, pleinement,absolument, definitivement.
tu fais partie des gens qui sont montés dans mon train comme , j’espère, être montée dans le tien, par un heureux hasard mais il n’y a pas de hasard n’est ce pas?
C’est difficile de raconter 8 ans de souffrance, de douleur, absolues, j’oublie, j’occulte, je vais trop vite, trop lentement, je m’arrête, reprends, je reflechis trop, pas assez, je raconte, ne dis pas tout, recommence…
Je cherche à temoigner pour aider, soutenir, en esperant que certaines s’y retrouveront, chercheront, trouveront la force de se « battre » et de gagner surtout de gagner….
Ah oui tu es montée dans mon wagon TGV 1ère classe même !
Je pense que seuls les gens ayant vécu ce type de parcours peuvent apprécier cette dimension temporelle car la souffrance est à cette hauteur. Ca me parait impossible à faire comprendre.
L’autre différence par rapport à ceux qui ont été épargnés, c’est que nous, on n’oublie jamais. Et c’est peut-être ça qui me gêne le plus aujourd’hui.
Tu racontes très bien … ne change rien !
(Merci d’avoir effacé mon raté !)
Chaque histoire est si importante, si vraie…
J’ai moi aussi la sensation de ne plus être du tout la même. De cette traversée difficile, je garde au premier plan ce que cela m’a apporté : Lorsque je me suis vue en train de me battre contre cette cochonnerie, j’ai aussitôt pensé » Tu ne peux pas tenter de guérir de ce cancer et, en même temps continuer à vivre avec ce cancer psychologique qui te suit depuis l’enfance. » J’ai donc mené 2 combats en parallèle et, je crois que le plus important n’est pas celui d’avoir gagné contre le cancer…
Les dégâts collatérale sont toujours là mais quel plaisir que ce sursis accordé ! Tiens pendant ces vacances j’accueille Chloé ma petite fille de 4 ans. Un vrai bonheur…
Bisous ensoleillés
Mony
Hello Monyclaire,
oui je pense que tu as raison, on ne peut pas se soigner le corps sans soigner les bleus à l’âme. Aujourd’hui je suis infiniment plus sereine, je profite de chaque instant, je ne pense pas que c’etait le cas avant. C’est le résultat du travail psychologique que j’ai entrepris durant la maladie.
Il faudrait que ces soins parallèles (thérapie, massages, soins de beauté, ateliers, art therapie….) soient systématiquement proposés dans les grands centres pour que chacune puisse en profiter….
A très vite Mony, profite bien de ton petit bout
Catherine
Que de phrases difficiles à entendre nous sont imposées !
Un cancer du sein, c’est rien ! Ca se soigne bien quand s’est pris à temps. (On me l’a dit 50 fois. Pas de chance, mon cancer a été diagnostiqué plutôt tard et tout ce que l’on subit, ce n’est pas rien)
Le moral, c’est 50 pour cent de la guérison. (Aïe ! Parfois le moral baisse.) Tu as choisi de porter un foulard plutôt qu’une perruque : Tu te rends compte de l’image que tu vas donner de toi ? (j’ai eu droit à cette remarque). Je pense que l’on peut parler de rémission, m’a dit ma cancérologue récemment (1 semaine avant, la radiologue, en voyant ma récente IRM se dit inquiète et me dit d’envisager l’ablation du sein).
A force, on acquiert un gros mental, et même de l’humour.
Merci Catherine d’en témoigner aussi.
Bonjour Isabelle,
Oui que de phrases difficiles, même encore maintenant j’en entends :-(. Il faudrait écrire un bêtisier du cancer !!
Les annonces, l’attente, les divergences de point de vue, tout cela est très difficile à vivre, alors comme vous le dites, on se renforce, mais en ce qui me concerne je ne suis pas arrivée à l’humour!
Merci à vous, de votre témoignage, donnez nous de vos nouvelles très vite
Catherine
Moi, ces phrases difficiles, je les ai appelées » mes petites phrases qui tuent », elles ressemblent à celles d’Isabelle. On en a toutes dans un coin de notre tête, il a fallu vivre avec. L’humour peut être pas mais une certaine forme de détachement.
Mony
Oui, un bêtisier du cancer, beaucoup de personnes seraient en mesure de l’alimenter. Il aurait une vertu, indiquer ce qu’il faut éviter de dire, qu’il s’agisse des professionnels de la santé ou de l’entourage…
Je comprends qu’il soit difficile d’avoir de l’humour face à ces expériences. En ce qui me concerne, c’est mon mode de défense.
Chaque personne met en place des formes de stratégie qui lui conviennent et je comprends les différentes attitudes adoptées par chacun(e). Votre témoignage m’apporte beaucoup car il m’indique diverses voies possibles pour faire face.
Bonjour,
Je viens de finir de lire votre histoire: quel parcours…
J’espère que l’écriture vous aide à supporter l’insupportable: moi cela m’a bcp aidé .
De vous lire m’a fait du bien aussi : » me sens moins seule!! »
Mon blog qui est un carnet de bord s’appelle: écrire pour mieux guérir.
Bravo pour votre blog sur lequel je suis arrivée en cherchant des infos sur les nouvelles techniques de reconstruction mammaire.
Bonjour Virginie et bienvenue :-).
L’ecriture, 9 ans après le début de ma maladie, n’a pas pour but de m’aider à surmonter le cancer (la psychothérapie a été mon moyen de guérir l’ esprit), mais plus d’aider les autres femmes qui luttent. Lorsque j’étais dans les soins, pleine de doutes j’aurais adoré rencontrer des femmes guéries depuis non pas 1 ou 2 ans mais 7/8/10 ou même 20 ans pour me prouver que c’était possible.
Je comprends votre désir d’écrire pour mieux guérir » chacune trouve sa solution , elle est très personnelle et dépend souvent de notre histoire.
Bon courage pour la reconstruction, j’espère que vous trouverez la technique qui vous convient le mieux.
a très bientôt j’espère
Bonjour Catherine,
C’est sur le site des Impatientes que je vous ai trouvée.
Je me promène encore sur ce site, comme pour prendre des nouvelles de certaines, dont le pseudo est familier, 3 ans après.
En vous lisant, je me suis réentendue en lisant le « pourquoi pas moi? » que j’ai – en fait – intégré rapidement, non sans difficulté.
Vous me rassurez Catherine, à vivre, presque 10 ans après.
Vous me rassurez, à être si jolie sur la photo.
Et si c’était à refaire, resignerais-tu pour la même vie?
Une leçon de vie le cancer? Peut être bien… On re-hiérarchise assurément les éléments qui nous entourent. … J’ai appris à fermer les tiroirs, comme je dis fréquemment.
Mais quelle épreuve et quel inconfort, encore aujourd’hui. Cela ne fait pas longtemps pour moi, mais je crois que maintenant le temps ne changera plus rien. Je le sais, je me le dis tous les jours, cette vie est bel et bien la dernière. Est-ce que le savoir c’est mieux vivre?
Bon… je pourrais parler des heures, mais j’ai un petit paquet de copies qui m’attendent… et un stylo rouge qui frétille d’impatience!
Take care.
Frédérique
Hello Frédérique,
Tout d’abord bienvenue ! et merci pour ce gentil message.
Si c’était à refaire, oui, oui je resignerais , je n’échangerais pas cette vie contre une autre parce que je l’aime ma vie envers et contre tout, malgré les blessures et les fêlures, les douleurs, les abandons. Pendant ce parcours escarpé j’ai fait de merveilleuses rencontres, j’ai beaucoup appris sur l’existence, la mort, les autres, moi même. Cette epreuve m’a fait grandir. Je ne sais pas si savoir que la fin existe est plus confortable que tenter de l’oublier dans un tourbillon de faux semblants mais en tout cas c’est plus juste, plus vrai, et la vérité est ce vers quoi j’ai envie de tendre aujourd’hui.
Mais pour en arriver là il m’a fallut beaucoup de temps et de larmes. Le temps de la reconstruction a été très long, très douloureux.Je suis restée très longtemps sans energie, exsangue d’avoir combattu, à terre. Pour me relever j’ai mis des années et maintenant, à nouveau debout je trouve une certaine sérénité.
Prends soin de toi aussi Frédérique
A très bientôt j’espère
Catherine
Ben tant mieux, mais moi, NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON, je ne resignerais pas ! Y’a des tas de gens qui grandissent sans épreuve, ou qui grandissent pas, et alors ? Franchement, là, je ne vous suis pas. Je n’ai pas fait de merveilleuses rencontres, pour moi, RIEN de bénéfique dans cette histoire.
A part peut-être faire un brin de causette avec vous :o)
Je viens de lire tous les messages et ton billet Catherine. J’en comprends une grande partie puisque mes traitements touchent à leur fin. Il me reste deux mois de radiothérapie. 13 mois de traitement donc peut-être quelques semaines plus. J’y mettrai un bémol ( à propos de la vie d’avant et d’après) et peut-être que certaines femmes ressentent, ont ressenti ou ressentiront la même chose que moi, alors je me permets d’écrire ce que je ressens. J’aurai voulu lire en mars 2009, des mots optimistes, des mots qui me permettent de me rendre compte que l’on peut vivre pas trop mal. Ces mots m’auraient permis d’accepter les traitements de suite et de ne pas attendre plus d’un mois pour me décider. Heureusement j’ai fait une belle rencontre qui m’a permis d’y aller… Alors j’espère que mes mots pourront aider ne serait-ce qu’une femme, j’en serai heureuse.
Le premier chirurgien que j’avais vu, m’avait dit « vous aurez votre vie d’avant et votre vie d’après ». Je me souviens le mal que cela m’avait fait et encore à présent. Je ne supportais pas cette idée. Je me disais, alors qu’il continuait de parler mais je n’écoutais plus car ces mots étaient vides de sens, visiblement, il n’avait pas connu la maladie, je me disais donc « mais je l’aime ma vie, je ne veux pas la quitter, je commence enfin à atteindre les objectifs que je m’étais fixés et à être heureuse. Je ne peux pas tout interrompre… ». Au début j’ai donc refusé tous les traitements et la maladie avec. Je suis partie 2 semaines au soleil (sans doute pour fuir la réalité des traitements): bronzette, sport, baignade,bonne bouffe, vin… J’oubliais le verdict de la maladie le jour. Mais le soir j’allais sur Internet et je lisais quelques infos. Je me disais « quelle horreur! Je ne supporterai jamais tout cela! Comment font-elles? Je n’ai pas cette force moi. Je sais faire des tas de trucs mais mon corps de dérègle c’est la fin pour moi. Je vais mourir à 33 ans, l’âge du Christ… « . Finalement à mon retour de voyage, je me décide à voir un oncologue. C’était une femme, je me disais qu’elle serait douce et qu’elle trouverait les mots. Pas du tout! Elle était terrible… Ensuite, j’ai rencontré d’autres femmes qui ont pensé la même chose. Bref, j’en vois un autre et là c’est le bon: LA rencontre! Un oncologue franc mais aussi drôle et plein d’esprit. On allait donc faire équipe. Il a fait revenir ma vraie nature. J’avais un sale diagnostic mais j’étais prêt à combattre.
La vie c’est la vie avec ses bons et ses mauvais moments, je voulais rester la même et continuer à l’aimer et à m’aimer malgré tout.
Après le rdv post-opératoire, j’ai entendu « vous n’avez plus de cancer, aucune cellule cancéreuse. Il faudra tout de même faire des rayons ». Autant dire que sur le moment cela fait plaisir même si on sait au fond qu’il y a des cas de récidives et de nombreux décès.
Je ne sais pas si je verrai les choses différemment dans quelques temps mais je ne pense pas avoir changé malgré ces 9 mois de souffrance physique. Il y a eu des moments plus tranquilles et mon esprit était au-dessus de mon corps malade. Alors que certaines de mes amies ont eu des enfants durant cette période, moi j’avais des nausées, des vomissements et je gonflais pour d’autres raisons. Pas le bonheur d’avoir un enfant à la fin de ce parcours. Je ne sais pas si j’aurai ce bonheur un jour car je n’ai pas pu faire de stimulation ovarienne (trop dangereux dans mon cas) pour une conservation. On verra bien… Je continue les traitements: kiné, rayons et j’ai encore des effets secondaires. J’ai aménagé ma vie et je l’aménage encore autour de la maladie mais ce n’est pas toute ma vie. C’est un truc en plus à gérer.
Certes je ne me suis finalement pas mariée cette année. Je n’ai pas eu de croisière et de beau voyage mais j’ai pris la mer d’une certaine façon pour faire un drôle de voyage que je ne risquais pas de planifier.
Certes ma carrière professionnelle n’a pas avancé (c’était si important pour moi: sources de plaisir et de joie) mais elle a continué tout de même au ralenti.
Certes je n’ai pas voyagé comme avant mais j’ai lu plus qu’avant et mon esprit a beaucoup voyagé.
Certes c’est une épreuve! Elle ne m’a pas rendu plus forte ni plus faible. Malgré notre/nos point(s) commun(s), nous sommes toutes différentes.
J’ai aussi fait de belles rencontres pendant la maladie, mais j’en faisais avant aussi, car c’est pour moi la seule chose intéressante et ça le sera toujours.
Bref, je me rends compte que je me suis laissée aller dans l’écriture, et que plus personne ne doit me lire à présent… Re-bref, je n’ai pas « ma vie avant mon cancer et après mon cancer ». Les mauvaises langues (façon de parler) me diront « tu n’es pas totalement après ». ..
Je considère et ce sera toujours le cas, que ce cancer c’est juste une épreuve de la vie!
Si un jour j’ai la chance d’être vieille, j’espère pouvoir me dire « j’ai eu une longue et belle vie, je suis heureuse » et si ce n’est pas le cas, je me dirai que « j’ai fait de mon mieux ».
Chacun son tempérament. Certaines iront seulement se faire soigner (je ne juge pas ) et d’autres partiront au combat. Je dirai pour finir « battez-vous les filles! La victoire est au bout du tunnel ».
Bien à toutes:-)
Hello Cat
Merci pour tes différents commentaires.
L’important c’est qu’aujourd’hui tu as (presque) fini ton parcours et que tu as traversé cette épreuve avec combativité! Tu as reussi à amenager ta vie autour de la maladie sans qu’elle ne pollue trop ton existence, c’est une chance. Il y a probablement autant de réactions différentes que de femmes qui ont un cancer du sein et ton exemple est plein d’espoir pour celles qui te liront…. merci 🙂
Merci Catherine, je l’espère. A propos d’espoir, je voulais signaler une publication d’un oncologue, le Dr Gerd Nagel, qui a été touché par un cancer et qui a changé sa conception de son métier. Il n’a pas eu un cancer du sein mais une leucémie, un cancer du sang à 47 ans. Il évoque sa peur du cancer, lui qui pourtant le côtoyait chaque jour. Il considère à présent, des années après sa maladie, qu’il faut aider le patient à se prendre en charge pour ne pas subir ses traitements et comprendre son cancer. Le médecin soigne et chacun est son guérisseur intérieur. Il faut croire en sa force intérieure (sans pour autant négliger ses traitements médicaux).
Je n’ai pas encore lu ce livre mais cela me semble intéressant, je suis persuadée que le patient doit être acteur dans sa maladie:
« la compétence du patient dans la médecine moderne » publié en 2009 par l’association des patients de médecine anthroposophique. http://www.apma.fr
les bulletins de commande sont en ligne dans la rubrique publications (17 euros).
Je ferai un petit commentaire lorsque je l’aurai lu.
Bonjour,
Pour moi, 7 ans on passé après ablation, chimio, rayon, hormono, reconstruction. J’ai souhaitée être « actrice » et j’ai moi aussi tout accepté pour rester en vie,mais j’ai dû commettre l’erreur de me penser suffisament forte pour ne pas passer par le travail de psychothérapie nécessaire pour poursuivre sa route, et aujourd’hui après tout ce temps, patatras mon mental s’effondre, big dépression….. Et là plus grand monde pour comprendre, « comment ça mais tu es guérie ! Alors oui profondément différente, et oui profondément l’envie de mieux vivre.
Si je peux me permettre, tu n’as pas eu le besoin de faire une psychothérapie à ce moment là. Le cerveau est complexe. Tu avais tes raisons pour être « actrice » et aujourd’hui tu as tes raisons aussi. Ce que nous traversons ou avons traversé est quoiqu’il arrive difficile. Il y a parfois des bombes à retardement. On fait comme on peut lorsque la maladie nous tombe dessus, il faut gérer, seule ou accompagnée. Bravo pour les 7 ans 🙂
J’espère que tu iras mieux bientôt. Bien à toi.
@Isabelle,
Effectivement Cat a raison tu as gêré ta maladie et mis toute ton energie à guérir Ne regrette pas ce que tu n’as pas fait à l’epoque, ça ne t’etait peut être pas necessaire. par contre il faut faire cette demarche aujourd’hui si il y a une souffrance morale quelle qu’elle soit.
J’ai fait aussi une dépression à distance de la maladie et effectivement il y a eu peu de gens pour comprendre. j’ai du expliquer souvent je n’ai pas été entendue parfois, peu importe, j’ai fait mon chemin et j’ai guéri de ça aussi.
Ton envie de vivre est là, bien présente et c’est déjà le chemin du mieux 🙂
Tiens nous au courant
je vous embrasse
Bonjour à vous et merci pour tous vos articles qui sont tres interessants.C’est vrai que de vous lire ,je me sens moins seule ,car il est vrai que l’on pense toujours que ça n’arrive qu’à soi ,mais malheureusement ,ce n’est pas le cas ,et nous constatons ,chaque jour qui passe ,de plus en plus de malades.J’ai subi une mastectomie en mars 2009 ,puis les traitements de chimio ,radiothérapie etc…tout cela s’est terminé en octobre 2009.Je n’ai pas encore repris mon travail ,moi qui suis coiffeuse à mi-temps ,j’ai l’impression d’être passée sous un rouleau compresseur!!Sans compter le moral avec ses hauts et ses bas ,pourtant ,j’ai été tres entourée par toute ma famille et amis ,et un mari formidable pour qui ,encore plus qu’avant j’ai une admiration sans bornes ,car lui ,qui survit depuis bientôt 10 ans à un mésothéliome (cancer de l’amiante),opéré par des équipes formidables ,mais avec des séquelles redoutables ,a un moral d’enfer ,et malgré tout ce qu’il a enduré et endure encore ,me remonte mon moral à moi.Je me sens minable à côté de lui ,lui à qui il manque la moitié du thorax!Ma soeur a eu egalement un cancer du sein il y a 7 ans ,et elle va tres bien ,elle est venue deux fois du Canada ,me soutenir lors de mes traitements et j’avoue que l’entourage fait beaucoup pour être rassurée .En tant que coiffeuse ,j’ai côtoyé beaucoup de clientes qui ont eu leur cancer il y a plus de 20 ans et qui sont en pleine forme ,aussi ,quand le moral ou l’espoir sont en baisse ,je pense à toutes ces femmes qui vont bien et je suis optimiste.La médecine a fait de magnifiques progrès et il faut egalement remercier les chirurgiens qui font un travail plus que remarquable et qui nous permettent aujourd’hui d’être là et de communiquer !!Je vous souhaite d’aller le mieux possible ,toutes,et j’en suis sûre ,il ne faut rien lâcher ,et profiter de chaque jour le mieux possible ! Je me le disais déjà car quand j’ai rencontré mon époux ,les médecins lui donnaient 6 mois ,et voilà,ça va faire dix ans !Alors courage ,et merci encore ,car cela me fait du bien de vous lire ,car je partage tout ce que vous ressentez! amitiés à vous toutes.
Bienvenue Christine,
votre mari est encore la preuve que l’espoir existe au delà des statistiques… Les messages comme le votre me confortent dans le chemin que j’ai entrepris avec ce blog …. merci 🙂 prenez soin de vous
Catherine
Merci à vous ,Catherine , et je vous souhaite le meilleur ,tous ces contacts sont importants ,pour nous toutes ,et on s’accroche !! amitiés.Christine
blog très intéressant, parcours ds lequel je me reconnais…
…surtout ds la déception d’avoir entendu le mot « régression » plutôt que « guérison »…mais bon, comme mon français est pas parfait, j’ai pu faire semblant qu’ils étaient synonymes 🙂
…et j’espère dans la phrase « un cancer? c’est un an dans la vie d’une femme » : ça fait once mois et deux semaine dès la découverte, donc je me prépare à écrire le mot « fin » à cette période.
baci
sissi
Bonjour Sissi bienvenue sur mon blog
Onze mois et deux semaines alors tu as raison c’est bientôt la fin d’un parcours que j’imagine très long … La fin d’un marathon, et le soulagement d’être parvenue à la ligne d’arrivée c’est déjà beaucoup 🙂
A très vite j’espère
Catherine
Hey, I read a lot of blogs on a daily basis and for the most part, people lack substance but, I just wanted to make a quick comment to say GREAT blog!…..I »ll be checking in on a regularly now….Keep up the good work! 🙂
Juste une petite info:
Un espoir de vaccin, pour ne plus jamais vivre ça!
http://www.20minutes.fr/article/408460/Sante-Cancer-du-sein-un-vaccin-teste-avec-succes-chez-la-souris.php
Bien à vous toutes,
Je viens de découvrir ton blog par la fin!! Original!!
Merci Catherine…Bizarrement, je ne trouve pas les mots…Si ce n’est que « Je sais combien écrire »peut libérer l’a^me!… Bises d’une Amazone amie facebookienne!!
Merci Pascale 🙂
Bisous aussi et à très vite j’espère sur Facebook ou sur ce blog ….
J’avais entendu parler de la « fameuse » Catherine (par Isadelyon, par frédérique, et d’autres encore)et puis voilà que j’y suis, sur son super blog!
Bravo, ton récit est très émouvant, il résonne juste pour moi qui suis passée par le cancer il y a 6 ans. de l’énergie, de la réflexion, de l’humour aussi et beaucoup de finesse et d’humanité. Bref, j’ai bien aimé ton récit et viendrai te lire encore avec plaisir.
Bises suisses
Isabelle
Bonjour Isabelle et bienvenue dans mon univers 🙂
Merci beaucoup pour ton gentil commentaire et merci aux filles qui t’ont donné l’adresse de mon blog :-)…(mais qui est cette Frédérique, si c’est l’amie à laquelle je pense, le monde est vraiment petit!)…
A très vite j’espère
Catherine
bonsoir pour moi le travail c/etait ma vie j/etaiscaidesoignante et la je vvenais depasser de l/autrecote dela barriere au bout d1an et demi j/ai voulu reprendre les medecins n/etait pas d/accord je pensais que cela allait me gueriret je n/est pas plu s tenir il m/ont afrreter et j/ai eu droit a l/nvalidite depression spychiatrepour moi j/etais d/un temperament a me battre mais quand le mari est parti plus de travail ne plus pouvoir conduire car sous morphineen grosse quantite et anti depresseurs et cela fait12ans 4rechutessouffrent toujoursmais les oiseaux je les entends et le soleil me rechauffealors j/essaie de me tourner vers les petits plaisirset deles savourerceque on ne fait pasquand on courre apres le travail bon weekend
Bonjour Marie Paule
Merci pour vos nombreux commentaires et votre témoignage. votre histoire est très émouvante.
A très vite
Catherine
Bonjour Catherine,
Vous apportez beaucoup d’espoir aux personnes qui ont vécu toutes ces épreuves, mais je tenais à vous faire part de mon histoire et peut-être que cela fera réagir d’autres personnes femmes ou hommes d’ailleurs car je suis dans dans une grande détresse et attends un peu de réconfort et aussi quelques conseils pour le futur, s’il y a un un ?
Je m’appelle Christine et j’ai 59 ans Je suis mariée depuis maintenant 26 ans et 31 ans de vie commune avec un homme (58 ans) qui semblait me correspondre dans ma vie et dans notre couple sexuellement parlant cela fonctionnait bien jusqu’en 2003 où j’ai eu une chirurgie totale dû à des fibromes à répétition donc les rapports sont devenus moins fréquents car je ressentais des douleurs aussi on essayait de compenser par d’autres pratiques pour ne pas perdre notre complicité de couple … Hors en Avril 2012 après un diagnostique de cancer du sein j’ai été opérée et on m’a enlevé le sein gauche puis on m’a ponctionné une partie dans le sein droit avec curage des deux cotés, j’ai eu 8 séances de chimiothérapie avec toutes les souffrances que cela implique et plus récemment pendant 2 mois, de janvier à mars 2013 la radiothérapie… Depuis notre couple a sombré du fait que mon mari me délaisse depuis plus d’un an maintenant au profit de son portable sur lequel il a téléchargé des sites de filles dénudées et s’accorde régulièrement des séances de masturbation seul dans sa chambre (car nous faisons chambre à part depuis mon opération, car dit il c’est mieux pour moi ???) et ne me témoigne aucune affection, ni gentillesse, ni amour, ni caresses RIEN en somme qui pourrait apporter à une femme un peu de bonheur, car il est vrai que d’avoir à la maison une femme sans cheveux et un sein en moins cela fait tache dans le décor et il a en plus le culot de dire devant ses amis qu’il reste avec moi car avec mon cancer ,je site, il ne va pas m’abandonner sur la route comme ça après tant d’années ?
Que penser devant tant d’indifférence ?
Pour ma part si lui avait un cancer (ce que je ne lui souhaite pas de tout mon coeur car je l’aime malgré tout) je m’occuperais de lui comme avant et lui donnerais tout l’amour dont il aurait besoin pour surmonter cette dure épreuve…
Aidez- moi s’il vous plait, car je pense finalement que la mort est parfois plus souhaitable que la vie quand il nous reste plus rien à partager, ni envie ni complicité…
car on ne fait plus rien ensemble, sinon qu’il sort de son coté tous les samedi midi pour retrouver ses copains au café car il me dit que cela lui fait du bien de décompresser du travail de la semaine (ce que je peux comprendre) mais il lui arrive un samedi sur deux de rentrer vers 2 heures ou 4 heures du matin en me disant qu’il en a besoin et qu’ils voit des gens sympas et ses copines qui lui font passer un bon moment de rigolade !!!
Comment dois je interpréter cela ?
Je vous remercie de bien vouloir, si mon histoire ne vous ennuie pas, me dire en toute sincérité le fond de votre pensée, j’en ai besoin pour faire le point sur ma vie actuelle…
Bien affectueusement à vous.
Christine
cristale.99@hotmail.fr
Bonjour Christine
Votre histoire est difficile… Votre conjoint souffre aussi et a choisi de vous délaisser, c’est un cas de figure que l’on voit malheureusement parfois lorsque la maladie est grave ou longue. les proches ont du mal parfois à nous comprendre, nous accepter telles que l’on est devenue… ils ne savent pas vraiment quoi faire et certains hommes préfèrent la fuite (réelle ou cachée)
Néanmoins, vous avez le droit à de l’amour, de l’attention, de la tendresse !
les conseilleurs ne sont pas les payeurs mais si j’étais vous, je lui proposerais de voir un professionnel comme un psychologue en couple. s’il refuse peut être pourriez-vous en parler à un de ses amis qui aurait plus d’impact sur lui et pourrait le rendre à la raison?
Dans tous les cas, ne restez pas ainsi ! Vous méritez mieux que ça ! Aucune personne ne mérite d’être traitée de la sorte !
je vous embrasse
catherine
Bonjour Catherine,
je vous remercie de votre gentillesse pour votre conseil en espérant que la situation s’arrange entre nous, car la solitude est très pesante de jour en jour, bien que je ne sois pas la seule dans ce cas, car certains maris s’en vont … Mais je souhaite tellement qu’il arrive à me comprendre et repartir sur de meilleures bases, je n’en demande pas d’avantage …
Je vous remercie de tout coeur pour m’avoir répondu et réconfortée
Bien affectueusement à vous
Christine
De rien Christine…. tenez-nous au courant surtout !
Je vous embrasse
je suis Macky j’ai 70ans, en recidive et en chimio. Merci à ttes
Bonjour macky
prenez soin de vous
Bonjour Catherine,
Merci pour votre blog plein d espoir… Mon cancer a été diagnostiqué en janvier dernier, j avais 33 ans, trois jeunes enfants, ma vie s est écroulée bien sur, comme pour nous toutes. Après la mastectomie, les chimios et la radiothérapie, je suis maintenant sous tamoxifene. Tout le monde est content de savoir que les traitements sont terminés et pourtant mon moral est au plus bas. Les angoisses et la peur m accompagnent quotidiennement, vous le décrivez très bien… Alors merci pour votre témoignage positif, qui remet un peu d espoir dans ma petite tête…
Bonjour…
Vous lire me fais un bien fou…j’ai lu la plus part de vos publications 🙂
Même si le tout début de ma maladie c’était il y a trois longues années je ressens le besoin d’en parler…je me permets donc de vous en parler un peu.
A 33ans dans la joie d’une relation heureuse je suis tombé enceinte de ma 3eme fille, quel bonheur!!!…
6eme mois je découvre une « boule » au sein gauche, j’en parle a mon gynécologue…échographie qui donne rien donc biopsie… soit disant c’était pas grave mais on refait une deuxième… résultat de laquelle j’ai pris connaissance 3 jours après la naissance de ma fille…et oui cancer…mise en place du protocole…chimio,ablation total,re-chimio et 5 semaines de radiothérapie… j’ai Eu droit a tous les effets secondaires sans exceptions…bref… mai 2012 je décide que je ne ferais pas de reconstruction par prothèse on me propose donc la reconstruction par lambo abdominal très dur,BCP plus douleureux et surtout de séquelles a vie(desquelles ont ne m’avait pas prévenue) 3 heures d’operation,12jours a la clinique,2 mois de pensements,et un conjoint qui prend le large le lendemain de mon retour de l’hôpital , je reste seule avec trois enfants et presque incapable de bouger…enfin un an et demie passé j’ai des douleurs au ventre qui ne partiront jamais car les muscles du ventre ce sont déplacés car j’ai trop forcé post-opération… voilà un peu de mon histoire… je voulais vous dire que malgrès TT ceci je suis heureuse je m’en sors a merveille avec mes trois petits bouts et je suis même amoureuse a nouveau…je me sens vivre a nouveau malgrés que je sens un vrai besoin de partager mon vécu …oui car j’en parle a personne…j’avait des amis…je dis bien j’avais il m’en reste une, tout le monde a préférer s’éloigner… ma famille est la mais même si je sais qu’ils m’aiment, pour eux c’est du passé je dois passer a autre chose… oui mais c’est pas si simple… voilà merci de me permettre d’en parler un peu. Paula
Merci de ce joli témoignage Paula !
Pas si simple effectivement de passer à autre chose, il faut du temps et le temps n’est pas le même pour tous
Je vous embrasse
Catherine
Je suis opérée le 7 janvier 2015 et malheureusement je vie seule (mon mari est décédé le jour de Noël il y aura 2 ans) mais pour l’instant j’ai un moral d’acier.Par contre je suis inquiète pour mon retour de l’hospital à savoir est-ce que mon bras sera bloqué et pendant combien de temps.La chimio viendra après. Je compte sur vous pour me répondre. Amicalement.
Lilou
Cancer depuis mi septembre . Chirurgie et prélèvements de 5 ganglions. Pour ton bras ne t’inquiète pas il faut juste que tu trouves un super kinė plutôt spécialisé pour les suivis cancer du sein. Fais toi conseiller par ton chirurgien. Dieu sait si j’étais un cas concernant mon bras..du jamais vu, disait elle. En 3 sem tout est rentré dans l’ordre . Surtout ne reste pas seule, appel au secours, c’est le moment ou jamais. vive la solidarité. C’est ensembles qu’on traverse cette rude épreuve.
Bonjour,
désolée de vous répondre si tard, mais mon blog est un peu en sommeil en ce moment. Votre opération s’est-elle bien passée? Comment va votre bras? Vous a-t-on prescrit des séances de kiné?
A bientôt j’espère
Bonjour à, toutes,
Je viens d’apprendre que je suis atteinte de 2 cancers du sein. 1 à droite et 1 à gauche . Et Oui !!! il parait que c’est possible
a gauche c’est un carcinome canalaire, bas grade. de 12 mm et à droite intracanalaire, dit in situ mais avec microinfiltration haut grade par microcalcifications.
Mastectomie bilaterale prévue avec sentinelle. Et reconstruction immediate par prothese, si c’est possible.
Merci pour vos témoignages;
Merci à vous Victoria
Bonjour à toutes,
Je viens d’apprendre que j’avais un cancer du sein, la chimio commence dans 3 jours. En vous lisant, j’ai terriblement peur d’être mal physiquement et de ne plus pouvoir vivre un quotidien « normal ». Tout au-dessus des témoignages de cette page, une dame parle d’un site anglais qui propose des dessous « corrects », quelqu’un peut me donner ce site?
Merci d’avance,
Laurence
Terrible ton récit je vis ça au quotidien et mon moral est grave atteint rien ne sera plus comme avant même si mon cancer est différent (tumeur de 4 cm réduite après chimio à 1,8) opération retrait du ganglion sentinelle sein et prothèse sauvés. J ai quand même morflée je suis à présent pleine de douleurs et j ai débuté ka radiothérapie. Même si les cancers se guérissent à 95 % et je le redis ma vie ne sera plus jamais comme avant…
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