Comment annonce-t-on un cancer aujourd’hui?
On n’est jamais préparé à s’entendre dire que l’on est porteur d’une maladie mortelle,mais il y a des façons plus adaptées, plus respectueuses de l’humain, moins traumatisantes que d’autres de l’annoncer.
Si le plan cancer II veut gérer l’après maladie, le plan cancer I a essayé de mettre en place un dispositif d’annonce pour lequel un budget de 15 millions a été débloqué. Depuis janvier 2006, les mesures ont été généralisées dans tout le territoire. Revenons sur les modalités de ce dispositif qui s’articule autour de quatre grands axes :
- Un temps d’annonce et de proposition du traitement qui a été préalablement défini en RCP (réunion de concertation pluridisciplinaire) c’est à dire un staff réunissant tous les médecins concernés : oncologue chimiothérapeute, radiothérapeute, anapathologiste etc…Ce moment d’annonce peut correspondre à un ou plusieurs rendez vous avec un médecin. La stratégie thérapeutique est ensuite remise au patient sous forme d’un programme personnalisé de soin (PPS).
Cette première mesure doit permettre aux soignants de s’adapter au temps necessaire à chaque malade pour integrer la nouvelle . En remettant un document en fin de consultation on pallie aux oublis auxquels sont confrontés les personnes anxieuses. - Un temps d’accompagnement est proposé immédiatement ou à distance de cette première consultation. Il est généralement assuré par un infirmier qui va pouvoir reformuler les informations déjà collectées, proposer l’aide d’autres professionnels de santé (psychologues, services sociaux..) et renseigner sur les différentes associations ou espaces d’informations (ERI Espace Rencontre Information) présents dans l’hôpital. Encore une excellente initiative que cet accompagnement qui permet au patient et à ses proches de poser toutes les questions nécessaires à la compréhension de son protocole de soin. Signaler la présence d’associations et/ou d’ERI ou la possibilité de consulter psychologues/psychiatres et assistante social …des points non négligeables qui vont permettre une prise en charge globale de la personne.
- L’accès aux soins de support est proposé : kinésithérapie, psycho-oncologue, assistante social, soins esthétiques…..
- Enfin, une liaison très étroite avec le médecin traitant est mise en place. En effet, c’est ce médecin de proximité qui connait le mieux son patient (situation familiale, socio-professionnelle, financière, psychologique…). Il a souvent pour tache d’expliquer une nouvelle fois un diagnostic ou un protocole de soin (trois fois sur quatre, le médecin de ville est consulté après une annonce de cancer), de soulager une détresse psychologique ou des effets secondaires de chimiothérapie par exemple… Pour cela, en temps réel si possible (par téléphone, mail, courrier… ) et à chaque étape, un compte rendu détaillant le diagnostic, le projet thérapeutique, l’inclusion eventuelle dans un essai clinique, les effets secondaires… devra lui parvenir accompagné des résultats d’examen, du compte rendu chirurgical, du compte rendu RCP et du PPS. La mise en place de ce relais avec la medecine de ville s’inscrit dans une volonté de mettre au premier plan un médecin référent de proximité. C’est une mesure importante quand on sait les problèmes auxquels sont confrontés les malades pour joindre les médecins à l’hôpital.
Il faut avouer que ces mesures semblent être appropriées à ce moment si particulier et si traumatisant. Elles ont été initiées entre autre, par le département de soin de l’Inca ,les soignants eux mêmes et le réseau de malades de la Ligue. Et c’est ce dernier qui est en charge d’évaluer la réalisation du dispositif.
Effectivement, qu’en est-il aujourd’hui? Malheureusement, il semblerait que les mesures soient loin d’être généralisées et que de grandes disparités existent entre les centres. On voit encore des annonces de cancer faites à la va vite, presque entre deux portes, sans aucune prise en charge psychologique, des diagnostics posés sans concertation, des infirmières quasi inexistantes. Ne parlons pas des propositions concernant les soins de support et les associations encore mal vues par les médecins hospitaliers.
Si la qualité des soins est primordiale, nous sommes tous d’accord pour dire que la prise en charge psychologique est tout aussi importante dans une maladie grave .Alors pourquoi voit-on encore de nos jours des personnes confrontées à un tel manque d’humanité. L’organisation interne des grands centres hospitaliers est peut être à l’origine des différences que l’on note entre les hôpitaux. La personnalité du chef de service ou du médecin en charge de l’annonce est certainement aussi un élément important. Force est de constater qu’une fois de plus nous ne sommes pas égaux dans la qualité des soins et de la prise en charge lors d’un cancer.
En ce qui me concerne, l’aspect humain du médecin et de son équipe a été un critère de choix très important. Et vous comment vous l’a-t-on annoncé?
sources : Inca/Ligue Nationale contre le Cancer
Mal ! On me l’a annoncé « techniquement » sans compassion et réconfort, contrarié par une histoire d’agenda !
Mais passé le choc, le plus dur a été de le dire à mon entourage et j’aurais souhaité être aidée par une cellule psychologique à ce moment.
En fait, le pire, ça a été la réaction de certains … du genre : » Bon bah, t’es pas ENCORE morte hein ?! » ou « Toi, c’est RIEN à côté de ma cousine … » ou encore « J’ai une copine qui a BEAUCOUP souffert … » ou enfin quelques semaines plus tard : « Rassure-MOI, tu vas bien ? ». Et je passe sur tout ce que je n’aurais jamais du supporter et … sur les absences.
Très peu ont été à la hauteur. La peur et la connerie surtout ont tout saccagé et la blessure est impardonnable.
Mais pour finir sur une note optimiste, je me souviens surtout d’une de mes voisines à qui je ne parlais pas et qui est venue m’offrir un bouquet de fleurs le jour où elle a appris que j’étais malade. Elle a été ma « résiliente ».
Et toi Catherine ? Comment ?
Bonjour à toutes. Pour ma part le cancérologue qui m’a appris (en 5 minutes) que j’avais un cancer à 36 ans a continué l’annonce sur le ton de la conversation.
-« Euh, vous avez des enfants? »
– « Oui, deux, c’est écrit dans mon dossier »
– « Vous en voulez d’autres, non? Vous pouvez plus prendre de pilule, alors le mieux c »est de profiter de l’anesthésie de la mammectomie pour vous ligaturer les trompes ».
J’ai dit non. Cela aurait été dans un autre contexte, il se serait mangé une baffe.
Comme je suis écrivain j’ai raconté tout cela (et bien pire) dans un roman actuellement en vente et qui s’appelle L’Impatiente (éditions Lattés). Voilà. C
En fait on me l’a annoncé en deux temps :
– d’abord mon gynéco que je connaissais très bien (presque un ami) qui m’a annoncé très doucement que « ce n’etait pas bon » et c’est moi qui ai prononcé le mot cancer. Ensuite nous avons parlé de protocole de soin possible auquel je n’ai, je te l’avoue, rien compris du tout!
– Ensuite le cancerologue : il y a 9 ans j’ai bénéficié avant l’heure d’une prise en charge proche de celle initiée par le plan cancer puisqu’après le rendez vous avec le médecin qui m’a expliqué la thérapie qu’ils envisageaient pour moi, j’ai pu voir une infirmière qui m’a longuement expliqué les effets secondaires des traitements et à qui j’ai pu, après un temps précieux de recuperation, posé toutes les questions.
Pour la récidive j’ai eu affaire à mon chirurgien qui a procédé comme mon gyneco avec beaucoup de douceur et qui a pris le temps de me parler….
Donc des annonces plutôt bien faites qui restent néanmoins les plus mauvais souvenirs de ma vie !
Moi perso quand je me suis rendue compte que j’avais une grosseur au sein j’ai tout de suite compris que j’avais un cancer (ayant de nombreux antecedents familiaux dans ma famille paternelle, je suis la 13eme ayant été touché par le cancer mais la 1ere avec un cancer du sein et je suis la seule a etre encore là aujourd’hui pour en parler, ils sont tous partis, mon papa, ma grand-mere, mon cousin a l’age de 44 ans et j’en passe…). Quand le jour de cette terrible decouverte je suis allée voir mon medecin traitant je lui ai dit de suite « j’ai un cancer du sein, je vais mourrir,,, » il c’est voulu rassurant bien sur ne voulant pas s’avancer sans avoir vu les resultats des examens. j’ai ete dirigé de suite vers une gyneco qui m’a fait passer toutes les analyses, elle m’a annoncé mon cancer (avec 2 tumeurs) avec beaucoup beaucoup de tact, de patience pour tout m’expliquer et surtout d’humanité, ensuite l’oncologue a pris la releve et la j’ai eu le plus humain et comprehensif des medecins ayant lui eu un cancer de la peau alors qu’il faisait ses etudes de medecine….. le service d’oncologie ou je suis toujours suivie et un modele du genre, tout le personnel est la pour vous soutenir et vous aider a vous battre, des benevoles y travaillent 24h sur 24h, elles font un travail formidable, elles vous aident durant les lourds traitements, elles continuent apres a vous soutenir dans votre parcours pour redevenir une femme….. les psycologues sont obnipresent dans votre suivi….. et surtout surtout ma belle Ana mon infirmiere celle qui m’a poser mon 1ere catheter, elle a su trouver les mots, les gestes d’affections pour que durant tout mon long traitement je puisse continuer….. je suis rentrée en france sur les consils de mon frere juste avant d’attaquer ma 1ere chimio, mon frere ne voulait pas que je me fasse soigner en espagne, j’ai ete obligé de repasser tous les examens, lorsque j’ai vu l’onco pour la 1ere fois, heureusement que je savais deja ce que j’avais car celui la, ce grand professeur specialiste du cancer du sein a ete plus que inhumain a l’annonce des resultats, sans jamais me regarder dans les yeux il m’a dit que j’avais un cancer de stade tres avancé avec un pessimisme hallucinant (il m’aurait dit dans 3 mois c’est fini pour vous c’etait la meme chose) il m’a proposé de suite la mastectomie radicale, je lui ai parlé du protocole de mon onco espagnol et il m’a assuré que d’attaquer en 1ere par une chimio etait une perte de temps pour moi, il m’a fait l’effet d’un toubib pour qui le seul interet etait son porte monnaie (puisque vivant en espagne je devais regler tous les frais dans cette clinique française, la SS espagnole ne prenant pas en charge les soins dans le privé en france) il m’a ecoeuré ce grand professeur, aucune chaleur humaine, aucun mot reconfortant, aucun geste affectueux…. je lui ai dit que je retournais me faire soigner en espagne lá ou les malades sont reconnus en tant que tel, ou le personnel hospitallier vous soutient, ou on m’a donné des paroles optimistes et des gestes affectueux…. je ne regrette pas mon choix il a ete le bon, c’est dans une ambiance familiale que je me suis rendue a ma 1ere chimio, tout le monde m’attendait, mon onco, les infirmieres comme les malades deja en soins, j’ai passé comme vous toutes des sales moments mais dans le service de chimio on enttendait souvent de grands eclats de rire entre personnel et malades, ils ont su faire passer l’espoir dans nos yeux et pour cela je les remercie. Je suis mal tombée en france, je sais par certaines de mes amies qu’elles ont eté bien suivie psycologiquement et qu’elles ont eu un personnel soignant digne de ce nom, je ne fais donc pas de géneralité comme je ne dirais pas qu’ici en espagne tout se passe dans les hopitaux comme pour moi et mes compagnes de combat. je crois seuleument que si on tombe malheureusement dans un service sans chaleur humaine, il ne faut pas hesiter a en changer, on a encore le choix d’aller se faire soigner ou on desire ( enfin ici du moins, je ne sais pas trop en france, cela fait longtemps que je suis ici)….J’ai été longue dans mes paroles il y aurait tant de choses a raconter……..
L’annonce de la maladie est un problème qui est plus complexe qu’il n’y parait. IL y a déjà, la possibilité d’être atteinte par le cancer et ça commence souvnt par une simple mammographie ou par une palpation et un doute plus ou moins grand. Puis peu à peu, au fil des examens on comprend soi même qu’on a un cancer mais sans forcément vouloir se résigner. Pour ma part j’ai compris dès la mammographie et la tête du radiologue que c’était grave, pourtant il a fallu les résultats de la biopsie pour que j’en ai la certitude et qu’un début d’acceptation se fasse, et il m’a fallut encore quelques jours suplémentaires pour pouvoir l’exprimer. La révélation de l’oncologue à été difficile, j’ai eu le sentiment de lui extirper les mots de la bouche. Pour moi c’était à ce momment que tout à basculer, tout ça pour essayer d’expliquer que cette annonce n’est pas si facile à mettre en place, car malgré les mots et les doutes, la prise de conscience de la maladie internvient un momment différent et pas toujours prévisible. Et puis il y a toutes les questions qui découlent de cette annonce, auxquelless il faut attendre un peu pour avoir les réponses, c’est pourquoi l’aide et l’accompagnement ne doit pas se résumé à une consultation d’annonce.
l’annonce d’une maladie n’est pas facile à faire ni à entendre. Je crois que chacun reçoit l’annonce très différemment. Tous les médecins ne sont pas tous psychologue dans leur annonce.
Pour moi l’annonce c’est faite par téléphone, car mon gynéco partait en vacances et il ne voulait pas que l’un des ses confrères ne l’annonce.
Il n’a pas prononcé le mot cancer mais qu’il ne dirigeait vers gauducheau (centre anti-cancéreux de ma région). Mon dossier était déjà transmis à une chirurgienne du centre et il avait la date de la consultation.
J’ai poussé un hurlement au téléphone, j’ai cru qu’un immeuble de 10 étages me montait sur la tête, tout ce brouillait dans ma tête. Je n’ai pas dormi pendant 5 nuits, lorsque je fermais les yeux, je voyais mon enterrement, et suite au cri j’ai été aphone pendant une semaine.
La chirurgienne a été très très humaine, elle a pris le temps de m’expliquer le geste chirurgicale qu’elle allait faire par des dessins.
Lors de la mammographie j’étais très loin de penser qu’il y avait quelque chose de grave, même la radiologue était loin d’y croire aussi.
J’avais une zone de micro-calcifications que mon gynéco a retiré puis suite aux analyses la mauvaise nouvelle est arrivée.
Avant l’opération, elle a fait une seconde biopsie sous AG pour bien évaluer les dégâts. J’ai profité de cette hospitalisation pour discuter, poser énormément de questions au personnel soignant. Je peux dire que la chirurgienne, comme l’anesthésiste et tout le personnel ont été très avenants et à mon écoute
A côté j’ai été aussi suivie par une psychiatre.
voilà ce que j’avais à vous dire
L’annonce de ma maladie m’a été faite par ma sénologue car les médecinsdu centre de radiologie puis de la clinique dans laquelle j’ai fait tous mes examens n’ont pas eu le courage de me le dire et ils m’ont dit que j’avais la tuberculose !! donc je prends rendez vous avec cette sénologue qui me l’annonce trés doucement et qui me dirige vers l’IPC de marseille !! un trés bon cancérologue m’a pris en charge pour l’annonce du traitement et ensuite c’est la bataille !! donc pas le temps de se poser des question, on avance, on y croit !! pas d’aide psychologique jusqu’au bout des traitements !!
Aujourd’hui rémission complète et suivi psychologique car je veux tirer du positif de cette étape de ma vie pour être encore plus forte !!!
merci pour tout
cécile
9 ans séparent l’annonce du 1er de la récidive en 2008, et c’est plutôt moi qui ait fait des progrès… Je comprends mieux les enjeux donc je pose les « bonnes » questions, et j’ai pu prendre des initiatives (dans l’organisation de la vie pendant les traitements, dans un soutien psy, etc…).
En oubliant le vieux cancer et ne parlant que de 2008, le plan en 4 temps a donné :
– temps 1 lapidaire : » on va d’abord s’occuper du ganglion sentinelle « , ça c’était au bloc, juste avant de m’endormir, ok, message reçu, je me suis réveillée en connaissance de cause ; auparavant c’était écho et biopsie « suspects »
– temps 2,3,4 inexistants
Néanmoins j’ai de bonnes relations avec mon chirurgien, il considère que je peux comprendre, il dit vite mais efficace.
Je sais aussi que les médecins sont assez binaires, ce sont des scientifiques, ils n’affirment que ce qu’ils savent. Donc si accompagnement il doit y avoir, ce serait par une tierce personne, je l’attends toujours … Même dans un coin géographique dit « privilégié »…
J’ai quand même remarqué une chose pour les 2 cancers : l’intuition, quelque chose que je n’ai pas laissé émerger me le disait, même pour le 1er.
Je n’en reviens pas Gelabert : la tuberculose ?
Le chirurgien qui m’avait fait la première annonce « technique » s’est cassé le poignet à vélo la veille du RdV pré-opératoire ! Ca commençait bien ! J’ai donc eu affaire à un deuxième ce jour là. Pas forcément facile de changer mais il était très gentil.
Le jour de l’intervention, les deux chirurgiens étaient présents au bloc ! Carrément !
A mon retour dans la chambre, j’ai apprécié que le second chirurgien m’attende dans le couloir pour me dire que tout s’était très bien passé. Mais aussi pour me prévenir qu’ils avaient retiré plus que prévu au départ …
Une semaine plus tard, toujours le même m’appelait à la maison pour me dire que les résultats étaient bons et que toutes les parties cancéreuses avaient été retirées. Donc, peut-être pas de chimio à suivre …
Un mois après, lors de l’entretien post-opératoire, j’ai rencontré le chirurgien en chef, le premier donc, qui ne m’a pas regardé en face, avait l’air exténué, désintéressé et très speed … Il m’a répété la même chose ainsi que les modalités du suivi pendant plusieurs années.
Je lui ai répondu que je le savais déjà depuis 3 semaines grâce à son collègue qui avait eu la délicatesse de ne pas me faire attendre. Surpris, il a levé la tête et pour la première fois, s’est rendu compte que j’existais en vrai !
C’est un excellent chirurgien mais n’a pas une once d’humanité donc, une faille énorme dans ses compétences.
Si seulement, ce jour là, il avait pu réaliser que son comportement était inadéquate ! Ca pourrait servir aux autres femmes !
euhh, je relis ton riche article, tu commences par y parler de 15 millions … rien que pour le dispositif d’annonce ???
Les filles merci pour vos témoignages plein d’enseignement.
@Cathie : oui oui tu as bien lu 15 millions d’euros pour le dispositif d’annonce et pour la seule année 2006 semble-t-il, année de sa généralisation; (source : plaquette destinée aux professionnels de santé éditée par la Ligue et l’ Inca)
bisous à toutes
On a beaucoup de progrés à faire!!!!!
L’annonce de mon cancer a été faite par un radiologue au cours d’une mamographie et………dans le couloir .j’étais seule !!!!
Par la suite lorsque j’ai été prise en charge par un milieu hospitalier , ni moi, ni ma famille n’ont eu un quelconque renseignement sur les soins à venir !!!
Au fur et à mesure des soins j’expliquais à ma famille ce qu’i l advenait de ma petite personne et aujourd’hui je suis assez fière de connaitre mon dossier par coeur !
j’aurais aimé que l’on m’explique le protocole et que l’annonce ne sois pas aussi « VIOLENTE »
bisous à toutes
bonjour
pour l’annonce, rien à voir avec le protocole prévu.Tout d’abord je suis infirmière donc……. je sais!!
Aprés une demande de ma gyneco pour uen mammo RdV pris 6 mois plustard !!! Je n’avais pas perçu la notion d’urgence dans la demande d’examen!! Et là, la radiologue me fait passer une écho (toujours normal j’ai les seins denses) et au décours de l’écho elle me dit: »bon, parlons cancer puisque vraisemblablement il y a!!! » puis au décours de la discussion un peu virulente qui a suivit elle me dit qu’elle a déjà « vendu » trois cancers cette semaine alors!!!………. Donc je ressort de là avec un risque de 75%. Je m’accroche bien entendu au 25% restant et je prend RDV avec le chir qui me dit: » pour moi c’est 1OO% mais comme je peux me tromper…… je vous laisse 5% » puis Biopsie qui s’avere positive et operation avec curage ganglionnaire. Lors de la visite post chirurgicale, une autre chirurgienne m’annonce sans beaucoup de précaution l’atteinte ganglionnaire et donc un protocole de chimio. RDV avec l’oncologue et là seulement, pratiquement trois mois aprés la mammo on m’explique vraiment, je me sens écoutée, et on prend le temps de me donner le programme des réjouissances avec proposition de voir une infirmière et/ou une psy. Ayant heureusement déjà un suivit psy, je décline l’offre.
sans parler des erreurs de personne dans le service, ce qui vous mets bien en confiance!!!
Donc pour ce qui est du plan d’annonce, pour moi c’est zero pointé
bonjour
Que je sache, je ne suis pas touchée par cette maladie, mais, j’ai reçu, hier, un appel d’une dame (d’une quarantaine d’années) qui m’a déjà consulté par le passé pour un soutien psychologique. Elle termine sa chimio suite à un cancer des seins découvert cette année. Elle me dit avoir des kystes sur les seins, son gynéco lui a prescrit une échographie dont le résultat est revenu négatif (RAS, tout va bien). Cependant, son sein double de volume et lui fait mal, elle a été de son propre chef passer une mammographie. Devant le silence des médecin, c’est ELLE qui a pronnoncé le mot cancer/ résultat: ablation d’un sein, opération sur l’autre et chimio…..
Bon courage à tous ceux qui se battent et soyez les plus fort pour vaincre…..
Longue vie à ceux qui sont en rémission….
bonjour,
moi c’est lors d’un contrôle que je fais chaque année (il y a beaucoup de cancer dans ma famille notament mon fils qui a eu une leucémie aigüe à l’âge de 15 ans …il en a 36 maintenant)) mamo et écho que le sénologue s’est longtemps attardé sur une partie haute de mon sein doit, j’ai demandé s’il y avait quelque chose qui n’allait pas , il m’a dit on va refaire la mamo, là j’ai senti que ça y était…après la mamo ponction dans le « petit « nodule repéré et la brique sur la tête Madame c’est un cancer j’en suis certain à 99%…j’étais toute seule, verte de peur ! clouée au fauteuil , il m’a dit qu’il prenait rendez -vous pour moi chez un chirurgien et un anesthésiste,.
Je suis rentrée chez moi je ne sais plus comment et j’ai du l’annoncer à mes enfants, je n’ai pas versé une larme j’avais l’impression d’être dure comme une pierre,je les ai rassuré comme je pouvais puis l’annonce à la famille avec réactions diverses…j’avais perdu mon mari 2 ans avant, alors du genre …ma pauvre…t’as pas de chance…pourvu que tu t’en sortes..
7 jours plus tard j’étais opéré (tumorectomie) 4 jours après l’op le chirurgien est venu dans ma chambre et m’a dit j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle…les ganglions ne sont pas atteints mais c’est un nodule de 2,7cm de grade 3 donc vous aurez sûrement de la chimio, mais on va commencer par la RT 40 séances et il est parti…je suis restée là en me demandant ce qui allait m’arriver, la journée j’avais beaucoup de visites, je souriais, je parlais normalement , la nuit je pensais à la mort tout le temps , à ce qu’allait devenir mes enfants, j’avais 48 ans eux 16 et 22 ans et plus de papa…
15 jours plus tard j’ai vu ma radiologue qui m’a annoncé 40 RT et 6 chimios, elle m’a expliqué, vite fait bien fait les « joyeusetés » de la chimio…et hop dehors sans aucun soutien…Pour la rt on m’a conseillé un casque de glace pour ne pas perdre mes cheveux, j’ai accepté ( si j’avais su!!) une vrai torture, je devais le supporter 20 minutes avant la chimio et je grelottais.
J’ai très mal supporté les chimios je n’avais aucun médicaments pour m’aider à contrer les effets qui sont, il faut le dire, en tout cas pour moi horribles durant au moins 5à 6 jours. Heureusement mon médecin traitant a été très présent je pouvais l’appeler quand je voulais.
Tout celà en 1995, 12 ans après ma coiffeuse me dit qu’elle voit une tache sans cheveux sur le dessus de ma tête? je ne ma tracasse pas mais au cours d’une visite chez mon médecin traitant je lui montre, il m’envoie chez un dermatologue qui fait un prélèvement, j’y retourne 15 jours plus tard et là le couperet tombre …métastase, j’ai cru m’évanouir, il me l’a dit d’un coup mais m’a « rassuré » on va juste l’enlever et faire des rayons et puis cette méta c’est à cause du casque de glace que vous avez eu !!!alors là c’est complet!!!je suis anéantie.
L’oncologue qui m’a reçue a été très humaine et m’a expliqué ce qui allait se passer et c’est là seulement que j’ai appris que mon 1er cancer était un carcinome canalaire infiltrant …
Il y a 1an 1/2 de celà , je panique au moindre bobo, je ne serais plus jamais la même, j’ai peur, cette métastase a été plus traumatisante que le 1er kc car je me dis maintenant que cette maladie ne nous quitte vraiment jamais, et même quand je suis « bien » il y a toujours un petit coin dans ma tête qui lui n’oublie pas…je suis en rémission …oui…pour combien de temps…tel est ma question qui tourne dans ma tête.Je n’ai eu aucun soutien psychologique et les médecins n’ont pas été très à la hauteur du point de vue humain ça c’est certain! sauf l’oncologue pour ma métastase qui m’a envoyé vers une spys et m’a tout bien expliqué, elle connais ma peur et me reçoit tous les 4 mois ou quand je panique pour un trux pas normal, j’ai l’impression que chaque « mal » c’est une méta qui arrive ….
Désolée d’avoir été si longue et courage!
Un soir en sortant de la douche autopalpation : petite boule entre le sein et l’aisselle droite. 3 jours après, ma gynéco, après palpation, m’envoie faire une mammo, mais sans inquiétude particulière, cela peut être anodin. 15 jours plus tard, mammo, et là microcalcifications type ACR4 (requalifiées + tard en ACR5) dans le sein droit. La radiologue ne me dit pas que ces microcalcifications sont cancéreuses, et moi je ne sais pas ce que c’est, mais elle veut absolument joindre ma gynéco d’urgence. Le lendemain, la gynéco me dit qu’on ne peut pas diagnostiquer un cancer au seul résultat de cette mammo, donc mammotome, précédé d’une autre mammo à l’hôpital. Et là, la manipulatrice radio, en regardant mes clichés me dit : « On a dû vous dire…? » Me dire quoi, non, on ne m’a rien dit alors allez-y. Non ce n’est pas à moi de le faire, vous verrez avec le médecin. Et là la radiologue me confirme qu’effectivement il y a toutes les chances que ce soit un cancer. A ce stade, je m’en doutais fortement, je dois dire. Résultat du mammotome confirmant le cancer, qui de certainement in situ était devenu infiltrant. RDV pris avec un chir dans le même hôpital, et là désastre, je n’ai pas pu retenir mes larmes en sortant de chez lui tant il avait été dur et froid. J’avais heureusement RDV chez mon médecin traîtant dans la foulée, qui m’a adressée à un centre anti cancéreux de la région, et là tout c’est passé comme le décrit Catherine, protocole plan cancer respecté à la lettre, et ce fut un véritable soulagement de sentir bien prise en charge, avec écoute,respect et considération.
Je poste ici le commentaire de Joyce laissé sur Facebook avec son accord et son adorable petit mot qui me fait super plaisir 🙂
Alors ma belle, moi, c’est ma gynéco/chir qui me l’a annoncé avec une extrême douceur, je suis persuadée qu’elle était vraiment peinée pour moi d’autant qu’elle s’appelle Stéphanie comme ma fille et qu’elle a son âge. Donc, elle a immédiatement pensé à sa mère. Lorsqu’elle a vu que je ne pleurais pas ni ne m’effondrais, elle m’a tout expliqué, chimio, opération, curage, rt etc ….. sauf qu’elle n’était pas dans ma tête qui, elle, n’écoutait plus du tout ce qu’elle disait car même si j’ai fait la fière (j’étais seule au fait) dans son cabinet, je me suis écroulée à la sortie, j’ai appelé ma famille, mon frère est venu me chercher, j’ai séché mes larmes (les seules que j’ai eues d’ailleurs), m’a ramené, ma fille, ma tite soeur, ma belle-soeur ont rappliqué et là, je leur ai dit, je vais lui en foutre « plein la g….e ».
Pour l’après « visite », personne ne m’a lâché ni ma famille (sauf ma soeur aînée qui, je pense, a peur de la maladie), ni mes amis ni mes collègues, ni même mes voisins, il faut dire que je n’ai jamais rien caché à personne.
Bisous ma belle et continues, ce que tu fais est magnifique, je consulte régulièrement ton blog même si je ne poste pas systématiquement car les mots me manquent quelquefois.
PS Juste un petit oubli, d’accord avec toi, les gens pensent que nous sommes guéries car opérées, traitées mais savent-il que le mot rémission ne veut en aucun dire guérison et que cette épée qui trône au-dessus de nos têtes sera toujours là, prête à descendre.
Bonjour
Il n’y a pas très longtemps j’ai palpé une boule sur le sein … AÏe … alors j’ai passé l’echo prescrite peux de temps par ma gényco avec des antécédents familiaux de plusieurs cancers du sein tous les ans ma gényco prescrit une mamographie donc je prend rendez vous assez rapidement et là donc l’echographe me montre la tumeur et dit « ne vous inquietez pas il y a 95 % de chance que se soit benin »
Ma gynéco ma pris rendez vous pour une biopsie très rapidement on a pas le temps de souffler !
Le jour J je passe ma biopsie et 5 mn après le dr me dit que j’ai des cellules anormale ! si j’ai des soeurs il faut qu’elle se fasse surveiller de près !
Moi sous le choc je le regarde et lui dit mais anormale comment vous voulez dire cancer ? mais il ne repond pas et dit qu’il lui faut attendre avant de s’avancer plus dans son diagnostic !
Imaginez un peu je m’habille je ne sais même pas comment je sors de là
je pleure … une dame me dit quelques choses je ne sais plus trop mais c’étati du style on se reverra peut être à l’hopital ….
Ensuite la secretaire m’appelle et me demande de payer une somme astronomique pour moi je fais un chéque je ne demande rien … en y repensant je me dis quand même 500 euros avant Noël tu aurais pu faire attention mais non à ce moment là j’étais vraiment sous le choc seule sans personne sans aucun soignant pour venir m’épauler ou m’encourager voilà c’était affreux je ne sais même pas comment je suis rentrée chez moi … ce jour là c’était un jeudi il y avait de la neige partout …
Le vendredi on m’a confirmé le cancer j’ai laissé passé les fêtes maintenant je dois trouver la force de la dire à ma famille mais là c’est une autre histoire …
Merci Hong de ton témoignage et plein de courage pour la suite. Je souhaite que tu trouves la force dont tu parles pour en parler à ta famille dont l’aide te sera précieuse sans aucun doute.
Merci à toutes pour vos commentaires qui prouvent, s’il en était besoin, qu’il y a encore de gros progrès à faire en matière d’annonce et que le fossé est grand entre ce qui est décidé et ce qui est réellement fait sur le terrain.
je vous embrasse toutes
Tumeur découverte par palpation personnelle en 2004 Diagnostic établi en trois jours par le radiologue, mon ex-mari. Me connaissant il m’a donné le résultatde l’analyse de la ponction. Petit choc en lisant le diagnostic. Un cancer ? Moi! Moi qui fait un travail psychologique depuis 20 ans. Depuis mon plus jeune age je sais que je vais vivre plus de 100 ans donc je n’avais aucun état d’âme du côté de la mort par contre ma fierté en a pris un coup. Mais je me suis vite resaisie, j’ai fait de mon cancer à ma famille mes voisins mes connaissances. Car une peine partagée est moins lourde à porter. curage axillaire mammectomie reconstruction mammaire et suivi psychologique en kynésiologie (thérapie par l’énergie). En juin 2009 découverte de ganglionsax illaires douteux. Ont suivi ponction curage axillaire chimio et radiothérapie jusqu’en décembre 2009. Les annoncesse sont fait très vite sans ménagement, j’étais apte à l’entendre. Je me suis pris en main. J’ai pris un traitement homéopathique de soutien. Sans psychologue j’ai très bien acceptée le cancer et les traitements. Je ne me suis jamais sentie malade simplement un moment à passer. Bien sur mes cheveux étaient tombés mais je me suis promenée tout l’été la tête nue. En fin de compte c’est moi qui suis le soutien de mon entourage et qui a la pêche pour tout le monde.Je donne des cours de gymnastique volontaire que je n’ai pas arrête pendant le traitement. Et maintenant je me sens régénérée et pleine de vie. Merci la vie pour ce qu’elle m’offre.
Bonjour Jeannine et bienvenue 🙂
votre témoignage est super positif! Le travail psychologique que vous aviez entrepris n’est peut être pas étranger à la « facilité » avec laquelle vous avez pris la chose.
Pouvez vous nous en dire plus sur le suivi en kinesiologie?
a très vite
bonjour Catherine je suis nouvelle et je présente mes voeux pour cette nouvelle année 2010, voeux de bonheur de joie d’amour de santé et de confiance en la vie qui veut nous apprendre à l’acceuillir et l’aimer quoiqu’elle nous apporte. J’ai cette chance suprême de ressentir ces mots au plus profond de moi même. C’est une musique douce pour le coeur et l’âme. Mon histoire est semblable à vous toutes. Découverte d’une tumeur le 9.3.2004. Ponction et diagnostic dans la foulée. Tumeurectomie et curage axillaire le 27.3.2004. Aprés analyse ablation et reconstruction directe du sein gauche fin avril. Nouvelle opération mi-mai 2004 je n’ai pas accepté la prothèse. Pas de chimio ni de radiothérapie uniquement traitement anti-hormonal. Très forte de caractère j’ai accepté les diagnostics succésifs avec calme, c’est ma façon de réagir. Je ne me suis à aucun momment sentie malade et je ne ressens jamais aucune douleur post-opératoire. Je suis quelqu’un de volontaire je ne me laisses pas aller. je me suis prise en main et faite aidée par un kynésiologue qui travaille sur l’énergie qui est en nous. Ce travail m’a permis de me rendre compte que mon acceptation de mon cancer était superficielle. J’ai une intuition trés grande elle me dit de ne jamais m’en faire quoiqu’il m’arrive. Grâce à mon cancer (merci à lui) mon travail énergétique m’a permis d’harmoniser mon inconscient et mon conscient. Mais mon histoire n’était pas terminée, j’ai récidivée. En juin 2009 atteinte cancéreuse axillaire avec 2e curage axillaire fin juin et 6 seances de chimio et 25 de radiothérapie jusqu’à Noël 2009. Mon travail personnel a porté ses fruits. Depuis mon intuition est devenue active. je sens en moi la présence de mes guides spirituels. Je demande continuellement leur aide. Et j’ai accepté de tout mon être le diagnostic et les traitements. Ils m’étaient trés légers à porté. Seuls mes cheveux poils et ongles sont tombés.Tout l’été je ne portait ni perruque ni foulard. Quand je ferme les yeux rien est changé et c’est l’essentiel, c’est ma dernière leçon de vie. Je remercie ce cancer il m’a appris à vivre dans mon être entier.
Rebonjour j’ai écris deux fois la même chose , je n’avais pas vu que le premier texte était passé. Aucune importance. Il me faut un peu de temps pour te faire un descriptif en ce qui concerne la kynésiologie ou kinésiologie. Je t’en ferais part dès que possible. A très bientôt Jeannine
Hello Jeannine, merci j’attends avec impatience ton descriptif 🙂
à très vite
bonjour Catherine mon CP m’a laché. J’ai du m’en acheter un nouveau d’où mon retard. Chose promise chose due. Si tu vas sur le site « kinésiologie » tu trouveras tout ce que tu veux savoir. Il y a également des adresses en fonction de l’endroit où tu habites. Concrètement avant de prendre RV tu cernes bien ton problème assez précisemment. Lors de la scéance le thérapeute travaille en silence, le travail est fait dans notre acceptation plus ou moins facile des situations qui se présentent en nous. Pendant la scéance nous ressentons différentes sensations( chaud,froid,agréable,moins agréable …). Mais l’essentiel est d’arriver à les acceuillir avec amour et compassion. Je ne peux que t’encourager à faire cette démarche pour trouver une ouverture à plus de confiance en toi-même et la vie. Nous vivons pour grandir en sagesse.
Merci beaucoup Jeannine pour tes lumineuses explications….